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La célébration de la messe au Couvent
Publié le 23/06/2025

N°10 – Septembre 2005
Chers voisins et amis
Si vous avez traversé une ville aux heures de pointe, vous connaissez ce refrain : «Tût, tût ... ah, encore un embouteillage ! ». A Manille, aux Philippines, la première cause d'embouteillages, le dimanche matin, c'est ... la messe ! Les gens s'y rendent très nombreux. A plus petite échelle, il se passe la même chose dans la ruelle en face du couvent, le dimanche, aussi pour la messe.
La messe a lieu tous les jours à 6h40 (1) et c'est là que nous en étions dans notre horaire. Pendant qu'un prêtre dit la messe dans la grande chapelle, les autres prêtres disent aussi la messe à d'autres endroits. L'un d'eux va la dire chez nos sœurs clarisses, à 6h55 (un quart d'heure plus tard qu'au couvent : bref, le temps du déplacement) ; nos voisins les plus proches ont peut-être déjà remarqué cette « promenade matinale » quotidienne.
Si la messe est capable de provoquer des embouteillages, ça vaut la peine de voir de plus près ce qu'il s'y passe !
Le film de Mel Gibson, « la Passion du Christ », a rappelé de façon poignante comment Jésus est mort par amour pour nous, il y a 2 000 ans, sur le Calvaire (près de Jérusalem). Certains ont été horrifiés par ce jaillissement de sang (pourtant rigoureusement conforme à la vérité historique). Mais aussi, beaucoup ont été touchés par la charité du Christ pardonnant à ses bourreaux. C'est cette même charité qui l'a poussé à accepter une mort si horrible. Là, sur la croix, il a offert son corps et son sang en sacrifice pour obtenir la réconciliation entre Dieu et les hommes.
Déjà avant le Christ, il y avait des sacrifices : pour honorer Dieu, reconnaître qu'il est Maître de toutes choses, et se concilier sa faveur, on lui offrait les plus belles bêtes des troupeaux : on les égorgeait ; le sang (symbole de la vie) était répandu tout entier, et c'est ainsi que l'animal était offert en sacrifice. Mais le sacrifice du Christ est infiniment plus parfait, puisque le sang du Christ, sa vie, est plus précieuse que celle des animaux.
Mais enfin, quel est le rapport avec la messe ? Précisément, à la messe, le corps et le sang de Jésus sont offerts en sacrifice, sous l'apparence du pain et du vin, en mémoire de la Passion du Christ.
La messe remonte à Jésus lui-même. Lors de son dernier repas avec ses disciples, « il prit du pain et, l'ayant béni, il le rompit et le donna à ses disciples en disant : "Prenez et mangez, ceci est mon corps". Il prit ensuite la coupe (sous-entendu : de vin), et, ayant rendu grâces, il la leur donna en disant : "Buvez-en tous : car ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance répandu pour la multitude en rémission des péchés. Faites ceci en mémoire de moi" (2) … ».
Au cœur de la messe, le prêtre répète ces paroles ; dès qu'il les a prononcées, le pain (présent sur l'autel depuis le début de la messe) n'est plus du pain mais le corps du Christ et le vin est devenu le sang su Christ ; seules les apparences du pain et du vin demeurent.
Dans les sacrifices d'avant le Christ, une partie des animaux offerts était consommée. De même, à la messe a lieu la « communion », où nous mangeons le corps du Christ réellement présent sous les apparences du pain. Voici ce qu'avait dit Jésus : « Je suis le pain vivant descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c'est ma chair, pour le salut du monde. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment une boisson (3) … ».
Ainsi, à la messe est renouvelée l'offrande que Jésus a fait sur la croix ; c'est par la messe que nous profitons de la Passion du Christ ; c'est par celle-là que Dieu nous donne ses plus grands secours. C'est pour cela que chaque prêtre dit la messe chaque jour, car nous avons tellement besoin du secours de Dieu dans les épreuves de la vie !
Nous sommes donc arrivés au moment le plus important de notre horaire. Aussi nous y reviendrons au prochain numéro, pour voir quelques miracles qui sont venus nous rappeler la réalité de ces grands mystères. Mais, gardons le suspens...
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(1) Le dimanche, elle est à 7 h au couvent, et à 7hI5 chez nos sœurs. La messe principale est à 10h00 : nous y mettons plus de solennités puisque le dimanche est spécialement consacré à honorer le Seigneur. Enfin, il y a une messe à 18h dans la chapelle de M. Sauzey, pour ceux qui n'auraient pu y assister le matin.
(2) Évangile de Saint Matthieu, chapitre 26 : 1ère Épître de Saint Paul aux Corinthiens, chapitre 11.
(3) Évangile de Saint Jean, chapitre 6.
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CHRONIQUE et FIORETTI
5 mai : Comme à tous les printemps, nous faisons, à 17 h, une procession à la côte du Py, en y chantant des prières, pour obtenir du Bon Dieu de bonnes récoltes. 23 - 28 mai : « C'est curieux, ce que les gens n'avaient pas envie de dire bonjour, cette semaine ! ». En effet, des gens vadrouillaient à heures fixes entre le couvent et la chapelle de M. Sauzey... sans saluer personne. Normal : ces personnes sont venues passer une semaine auprès du couvent pour penser davantage au Bon Dieu. Pour cela, le silence était de mise. Ils se rendaient de temps en temps à la chapelle pour des prières en commun. Ils espèrent que vous leur « pardonnez » leur zèle scrupuleux, qui est allé jusqu' à ne saluer personne pour garder le silence !
29 mai : Encore une procession : c'est la procession de la Fête-Dieu, cette fois, à travers le village ; nous y honorons Jésus présent dans une hostie consacrée, que le prêtre porte dans un « ostensoir » (voir l'image ci-contre), sorte de châsse précieuse en forme de soleil. Des enfants jettent des pétales de fleurs sur le passage du prêtre, en l'honneur de Jésus. Juin : Fête à la grenouille ? Pas tellement. La mare artificielle de nos sœurs est crevée (le fond est une bâche en plastique). Les grenouilles, qui l'avaient choisie pour leur lieu de concerts nocturnes, se font moins entendre. Plus ennuyeux : l'eau, s'échappant de la mare, a discrètement inondé les pommes-de-terre plantées en contre-bas. Les pauvres : elles ont pourri.
2 juin : Bien qu'il n'y ait pas eu de tempête, des épicéas du pré des sœurs ont encore tenté de se coucher. Peut-être les chaleurs de l'été leur donnent-elles l'envie de faire la sieste ? Comme nos braves « frères les épicéas » ne sont décidément pas encore capables « d'autodiscipline », nous les avons enchaînés de cordes et calés avec des bâtons : espérons qu'ils seront sages désormais !
13 juin : Cette fois, c'est la procession des lis, sur le parking du couvent, en l'honneur de saint Antoine de Padoue, que nous fêtons aujourd'hui. Chacun porte un lis. En effet, saint Antoine, qui s'est distingué par sa pureté, est souvent représenté avec un lis, symbole de la pureté. La procession était d'autant plus discrète que les lis n'étaient pas encore fleuris !
8 août : Une « délégation » du couvent se rend à Ars en pèlerinage. La Basilique d'Ars conserve la dépouille mortelle de son saint curé, toujours intacte depuis sa mon en 1859. Nous nous y rendons tous les ans, aux alentours de sa fête, début août.
21-27 août : La migration des hirondelles approche. C'est pourquoi, deux « hirondelles » du couvent, oh, pardon !... deux frères sont partis en migration à une session de musique sacrée, pour se perfectionner dans le chant d'Église (le grégorien), celui que nous utilisons pendant la messe.
Et le portique d'entrée ? Le gros des travaux est fini. La grosse vitre teintée a été posée le 21 juillet. A quoi sert ce portique ? A droite, il y a un nouveau parloir (déjà opérationnel) pour les personnes qui viennent s'entretenir avec les Pères.; les deux autres déjà existants s'étaient avérés insuffisants.
Quant au reste de la place, il sert, en cas de pluie... ou de canicule, à abriter les gens qui se retrouvent et discutent après la messe du dimanche.
Nouvelles du Gers : Les travaux d'aménagement du futur couvent Saint-Antoine, dans le Gers, avancent bien. La bénédiction des bâtiments aura lieu le 17 septembre. Si tout va bien, les novices et quelques religieux y emménageront fin octobre.
Couvent Saint-François
Morgon
69910 Villié-Morgon
Les personnes qui lisent ce numéro et qui désireraient les numéros précédents et les suivants peuvent nous le faire savoir et nous laisser leur adresse. Les Cloches Messagères expliquent nos activités et donnent des nouvelles du Couvent Saint-François et du Monastère Sainte-Claire de Morgon. N'hésite/ pas à vous « abonner ». c'est gratuit !
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