L'Eglise - Capucins de Morgon

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Publié le 07/07/2025

N°11 - 7 octobre 2022


Chère Philothée,


Que le Seigneur vous donne la paix !


       Dans notre dernier numéro, nous évoquions la nécessité pour une chrétienne fervente de ne pas se contenter d’un minimum de pudeur (tout juste bon à éviter le scandale et la promotion du vice impur), mais d’observer vraiment une modestie parfaite et généreuse, seule capable d’inspirer la pureté et de redresser ainsi les mœurs publiques. Ne pas entraîner les autres au mal est une chose, mais c’en est une bien meilleure et bien plus parfaite que de les porter à la pratique de la vertu.

       En vous rappelant cela, nous disions que c’était le désir de l’Église, plus encore que celui de Fra Modestino. Mais peut-être avez-vous pensé que cette affirmation était gratuite, et que l’Église, en réalité, n’en demande pas tant. En effet, peut-être avez-vous lu certaines directives pontificales ou épiscopales, dont les termes ne vous semblent pas aussi exigeants que ceux de Fra Modestino. Voici, par exemple les précisions données par le Cardinal Pompili, vicaire de Rome, en 1938 : « On ne peut considérer comme étant décent un vêtement qui recouvre à peine les genoux. » De même, un évêque de la Tradition rappelait, en l’an 2000 : « Ne peut certainement pas être appelée décente une robe qui ne couvre pas les genoux quand la personne est assise. » A la lecture un peu superficielle de ces deux textes, une chrétienne pourrait se dire effectivement que ce que l’Église demande, ce sont des jupes qui recouvrent à peu près les genoux, donc, finalement et concrètement, des jupes au genou…

       En réalité, si on lit plus attentivement, Philothée, ces directives de l’Église enseignante, on se rend compte que la jupe au genou est justement stigmatisée comme n’étant pas suffisamment décente… Ajoutons de plus et surtout que les pasteurs évoquent ici, non l’idéal de la modestie vestimentaire, que certes ils aimeraient voir plus répandu dans le cœur des femmes chrétiennes, mais au contraire les tenues que celles-ci doivent éviter pour ne pas manquer au minimum de décence nécessaire pour éviter scandale.

       Comprenez bien cela, Philothée. Lorsque l’Église nous oblige à nous confesser une fois par an et à communier à Pâques, ce n’est pas là un idéal qu’elle nous propose, mais un strict minimum pour ne pas abandonner complètement la religion. Ce qu’elle souhaite en réalité pour tous ses enfants, c’est une fréquentation beaucoup plus régulière et fervente de ces deux sacrements. De même aussi, lorsqu’elle enseigne que les jupes qui ne recouvrent pas ou à peine les genoux manquent de décence, elle ne vous encourage pas pour autant à vous contenter, en matière de vêtement, d’une jupe au genou. C’est évident.

       L’Église est une bonne Mère et ce qu’elle désire pour chacune de ses filles, ce n’est certes pas un pis-aller de vertu, mais la perfection de celle-ci. Ne l’entendez-vous pas nous répéter les paroles du Sauveur, son divin Époux : « Soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait » ? Alors, répondons généreusement à son désir maternel… Que diriez-vous, Philothée, d’un étudiant qui, voulant réussir son examen, viserait tout juste le 10 de moyenne ? Vous penseriez certainement qu’il est insensé et qu’il a beaucoup de chance de n’avoir que 7 ou 8. Tirez-en la leçon pour vous-même, car cela vaut aussi dans le domaine de la vertu : quand on vise le minimum, on ne l’atteint même pas, et ce n’est qu’en tendant au maximum que l’on obtient, avec la grâce de Dieu, un résultat appréciable, ou pour le moins satisfaisant.

       Puissiez-vous, Philothée, vous présenter un jour devant le divin Juge avec une robe nuptiale suffisamment longue et modeste pour qu’Il daigne vous admettre aux noces éternelles, qui seront la juste récompense de votre aimable générosité !

 

Avec ma bénédiction.                                        « Je veux voir Marie ! »                                       Fra Modestino

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NB : Le but de cette feuille n’est pas de rappeler le minimum de décence que l’Église exige de ses filles (jupe recouvrant les genoux et voile dans les lieux de culte), mais bien plutôt d’engager toutes les chrétiennes de bonne volonté (Philothée) à pratiquer et à promouvoir, avec constance et de tout leur pouvoir, une parfaite modestie, seule capable de mettre en échec les forces de corruption du monde moderne et de ramener partout un authentique esprit chrétien… (Concrètement : jupe au moins à mi-mollet, ni fendue, ni transparente).

       Une vraie et profonde vie intérieure (oraison, chapelet, lecture spirituelle, etc…), par laquelle l’âme s’unit plus étroitement à Notre-Seigneur, rend la pratique de cette parfaite modestie comme naturelle : tout devient facile quand on aime !

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69910 Villié-Morgon (France)

 

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