Pèlerinage de Morgon à Assise 2025-2026

Pèlerinage Morgon-Assise 2025 - 2026

 

       Le parcours commence à Vézelay et propose 1500 km de chemins pédestres pour rejoindre Assise. Il faut compter environ 70 jours pour l’effectuer.

       L’itinéraire traverse le Morvan, le Clunisois, les hauteurs du Beaujolais, la Dombes (via Ars), puis rejoint la Chartreuse, Belledonne et la vallée de la Maurienne. Après le passage du col du Mont-Cenis, il parcourt le Piémont et la Lombardie au sud de Turin, puis la Ligurie jusqu’à hauteur de La Spezia. Enfin, il rejoint Assise à travers les magnifiques paysages de la Toscane et de l’Ombrie. 

       Sur l’initiative du père Diego-Joseph, un petit groupe de 6 pèlerins est parti le 1er mai du couvent de Morgon. Une première partie de 3 semaines a été réalisée en mai cette année et une seconde de même durée en 2026 qui sera l'année du huitième centenaire de la mort de Saint François.

       Nous parcourons chaque jour entre 20 km et 35 km selon le dénivelé du terrain.

       La plupart du temps, le père peut célébrer à 7h la sainte messe dans une église locale, il suffit de savoir bien demander sans forcément dire qu’il s’agit d’une messe tridentine…. A défaut d’église mais plus rarement, la messe est célébrée dans le meilleur endroit adéquat du logement où nous nous trouvons.

      

       Le groupe varie dans son nombre certains ne pouvant venir qu’une semaine ou deux semaines. Cependant l’esprit reste le même : prière, marche et charité. Chaque jour le petit groupe de pèlerins part la messe dite alors que celui qui est chargé de conduire le véhicule « accompagnant », assure les courses et s’occupe du logement du soir.       

       En France des gites jalonnent ce chemin et nous trouvons assez facilement à nous loger chaque soir pour un prix modique. Rarement les personnes des gites sont catholiques pratiquants, de culture sûrement, mais nous sommes toujours très bien accueillis.    

       En Italie, c’est surtout dans les paroisses que nous cherchons un logement. Il nous est alors proposé souvent les locaux des maisons paroissiales (souvent vides et tristes, reflétant une gloire passée), ou des écoles ou même dans des salles des fêtes. Chacun y trouve son petit coin pour mettre son duvet. Il nous arrive bien souvent de dormir à même le sol, dans la poussière ou de manquer de douche. Mais tout à la grâce de Dieu.

       Ce pèlerinage est bien sûr une grâce pour l’Église, pour ceux qui y participent, pour ceux pour qui nous prions, nos hôtes et tous ceux que la providence met sur notre chemin.

       La bure et la tonsure du père, nos rosaires et la distribution de médailles miraculeuses que chacun emporte dans ses poches, sont des témoignages vivants de la Foi. Ces distributions sont souvent l’occasion de parler quelques instants avec les personnes qui généralement sont heureuses de recevoir la médaille et parler de l’essentiel car dans toutes vies, il y a des questions, des joies et des souffrances universelles !

Quelques traits saillants de ce pèlerinage

Une blessure 

       Le 9ème jour à St Pancrasse (avec 2 ss), le Père loupe une marche d'escalier et s'abîme le genou... hématome sérieux... départ pour la maison de garde dans la vallée… c'est le « bince » des urgences avec le 15 à appeler obligatoirement car le médecin refuse de recevoir sans l’aval du médecin coordinateur, alors que nous sommes à sa porte avec un blessé ?!?...le 15 qui ne répond pas, avec sa sempiternelle ritournelle : «  ne quittez pas, un médecin va prendre votre appel »... après 2h d'attente inutile, retour chez nos hôtes avec le père blessé. Heureusement nous avons une infirmière dans le groupe, quelques soins et un bandage sont réalisés. Le père ne pourra pas marcher durant plusieurs jours.

Déroutés par les intempéries

       Vers début mai, une tempête a eu lieu, 50 cm de neige en 1 jour. Des vents violents ont fait tomber beaucoup d'arbres, qui barrent régulièrement le chemin et obligent à beaucoup d'acrobaties. Les torrents gonflés et rapides, sont passés à gué. Éprouvant mais tellement excitant comme un vent d'aventure.... 

                 

       Certains cols sont encore enneigés restent fermés, cela nous oblige à revoir notre route chaque jour. C’est ainsi que nous ne pourrons passer par le col du mont Cenis qui donne accès à l’Italie. Alors nous sautons l’étape pour prendre le tunnel de Fréjus tous en voiture. Une panne de voiture dans le tunnel attente 1h, mais bientôt : "Ciao Italia, eccoci qui"

       Visite de la sacra sante Michele, d’où nous avons une vue splendide à 360° sur la chaîne des Alpes au nord et sur le Piémont au sud. Ce sanctuaire fait partie de 7 lieux dédiés à l’archange St Michel et qui forment une ligne droite de plusieurs milliers de kms depuis l’Irlande (Skellig Michael), l'Angleterre (Saint Michael’s Mount), la Normandie (Mont St Michel), l'Italie du nord (Sacra di San Michele ), Italie du sud (Sanctuaire du Mont Gargano), la Grèce (Monastère de Symi ) jusqu'en Israël (Mont Carmel ).

       La sacra St Michele a des ressemblances architecturales avec le Mont St Michel : des contreforts de plus de 26m de haut, des constructions faites pour durer, une église abbatiale située au sommet... malheureusement, elle fut abandonnée, pillée, bombardée... aujourd'hui propriété de l'état, elle est restaurée, en partie. Que tous ceux qui passent par le Piémont s'arrêtent pour honorer St Michel dans cette ancienne abbaye.     

Parfois du mal à trouver un logement, exemple…

- Le dimanche 18. A Vildavilla nous allons dans l’unique bar ouvert situé dans une ancienne église !?! dont la façade a été entièrement refaite, comme à l'origine. Au moins " l'église est ouverte"... la dame qui tient le bar se montre très serviable, durant une heure... elle se démène, téléphone, propose un logement à 140€ avec 3 lits doubles, ...trop cher et pas adapté… nous demandons la possibilité de loger avec nos tentes...pour finir, nous allons à une communauté « ND Mère du bon conseil » et nous logeons dans une grande salle.

-  lundi 19 mai, à Canelli idem, difficulté à trouver un logement. Nous pensons entrer dans un bar, en fait c'est un pressing. Sans parler l'italien, les propriétaires, puis les clients s’intéressent à notre problème de logement... 15 coups de fil sont passés par les uns et les autres... au final, nous avons rv avec 2 prêtres qui nous conduisent à l'ancien presbytère impeccable mais sans prêtre, ... nous avons presque tous une chambre et douche...  Deo Gratias

- Mardi 20 mai à Toleto...petit hameau perdu dans la montagne, quelques maisons dont la moitié sont fermées... le gîte proposé est minuscule, sans eau, vive la sainte pauvreté !. ... les 2 femmes dormiront dans le gîte. On nous propose un vaste hangar agricole désaffecté, plein de poussière... mais nous avons réussi à nous faire ouvrir l'église... le père et nous, nous glissons dans la sacristie qui pour une nuit nous servira de dortoir. Chut !!     

Crevaison

       Jeudi 22 mai Campo Ligure, dernier jour de marche. Nous avons rv avec le véhicule accompagnant en haut du col du praglio... mauvaise nouvelle, le pneu avant est crevé. Il n'y a pas de roue de secours... nous sommes à 3 h de marche de toute village…. Grâce à la gentillesse d’Italiens croisés sur le chemin, nous arrivons à nous faire dépanner…. retour à Campo Ligure en dépanneuse. C'est la fin de notre périple 2025 en attendant la suite l'année prochaine.

       Ce pèlerinage est ouvert à tous ceux qui le désirent et sont suffisamment en forme pour marcher.

Contact : Père Diego Joseph

Couvent St François

 Morgon.