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L'apostolat des capucins
Publié le 30/08/2025

N°15 – Janvier 2007
Chers voisins et amis
Les lecteurs de la chronique du dernier numéro ont pu voir une liste des tâches qui nous ont été confiées pendant l'été : retraites prêchées, pèlerinages, camps de jeunesse. Cela contraste un peu avec le silence décrit quelques lignes plus haut ! Et pourtant, ce sont deux phases complémentaires de notre vie.
En effet, nous ne sommes pas complétement voués à la prière, au travail et à l'étude comme les moines Bénédictins ou Chartreux, mais nous soutenons aussi les prêtres dans leur aide spirituelle auprès des âmes, autrement dit, dans leur apostolat. Or, le silence est indispensable pour préparer ce qu'on va dire.
Vous avez aussi pu constater que parfois, nos terrains d'action sont assez éloignés du couvent, jusqu'à l'étranger même. La raison en est très simple : nous allons là où on nous appelle : non pas partout où on nous appelle, sinon il faudrait être sans cesse par monts et par vaux, et nous serions comme le ballon de baudruche qui s'est complétement dégonflé en jouant à l'avion à réaction.
Nous avons pensé que cela vous intéresserait de savoir ce que nous faisons lorsque nous ne sommes pas au couvent. Commençons par ce qui revient le plus souvent, c'est-à-dire tous les dimanches. Nous desservons deux chapelles, dans la région, ainsi qu'une école privée située dans les monts du lyonnais. Le Père qui se rend à cette école y reste jusqu'au lundi soir, pour assurer les cours de catéchisme, et rencontrer les professeurs et les enfants.
Six fois par an (quatre fois jusqu'à l'an passé), trois Pères vont ensemble prêcher une retraite de spiritualité franciscaine, tantôt en Bretagne, tantôt dans la région. De quoi s*agit-il ? D'oublier pendant quelques jours les soucis quotidiens pour prier et réfléchir sur son engagement chrétien. Il y a entre trente et quarante participants. Le rôle des Pères est de les aider dans cette démarche, en donnant des conférences et en recevant les personnes qui souhaitent s'entretenir avec eux. Les Pères sont aussi sollicités occasionnellement pour d'autres retraites en plus de ces six ; soit pour les enfants (préparation à la première communion ou à la profession de foi) soit pour des communautés religieuses, soit pour des laïcs, soit encore pour des prêtres.
Après les retraites, les pèlerinages. Mais au fait, qu'est-ce que c'est ?
C'est à la fois une « marche » (à pied) et une « démarche » (spirituelle). Une marche à pied vers un lieu saint. Les pèlerinages ont toujours existé
dans le christianisme. Ainsi, les chrétiens ont aimé à aller à Jérusalem et en Palestine, voir de leurs yeux ces lieux où le Christ a vécu, de même que nous aimons voir les lieux où a vécu un être aimé et ce qui lui a appartenu. Aussi est-ce non seulement une marche mais une démarche : on en revient avec plus de courage pour servir le Christ en gardant sa Loi.
D'autres lieux célèbres ont attiré les pèlerins : les tombeaux des saints, comme ceux de saint Pierre et saint Paul, à Rome, d'où l'on revenait plein d'amour pour l'Église, dont ils sont les colonnes. Ou encore Compostelle, sur le tombeau de saint Jacques, etc. On revenait de ces pèlerinages plein d'ardeur pour imiter ces saints. Enfin d'autres lieux encore, comme Lourdes, le Puy, etc.
Le temps de marche lui-même est une démarche : on oublie pour un temps le « train-train » quotidien ; l'exercice physique aussi ne peut pas faire de mal ! Et puis, on a plus de temps pour prier, réfléchir, se tourner vers Dieu.
La place du prêtre pendant le pèlerinage est donc tout indiquée : il va aider les pèlerins dans leur démarche spirituelle.
A quels pèlerinages participons-nous ? En particulier à celui de Pentecôte (de Chartres à Montmartre ; trois jours de marche, 110 km à pied). Puis de petits pèlerinages locaux ; la chronique des « Cloches » a déjà signalé le pèlerinage des pères de famille à Saint-Joseph en mars et celui des familles à Notre-Dame de Brouilly en septembre. Ensuite les pèlerinages organisés par les mouvements de jeunesse. En 2006, deux Pères ont participé au pèlerinage national de Czestochowa, au cœur de la Pologne (10 jours de marche. 300 km à partir de Varsovie).
Après cela viennent les camps d'été. L'un d'entre nous s'occupe du scoutisme (guides et louvettes) pendant toute l'année, et participe aux camps d'été. Son rôle, en plus de la messe à célébrer, est l'animation spirituelle, sa présence aux diverses activités, présence qui rappelle celle du Bon Dieu, et aussi, le soutien à l'encadrement des jeunes.
D'autres Pères accompagnent d'autres camps, notamment ceux d'un mouvement d'apostolat déjeunes gens (16-25 ans).
Bien entendu, tout cela ne s'improvise pas. Pour donner Dieu aux autres, il faut l’avoir en soi : on ne donne que ce qu'on a. C'est là l'importance de notre vie de prière, de silence et d'étude, pour enseigner et transmettre la doctrine de l'Église.
De plus, il ne suffit pas de savoir ce que l'on va dire ; encore faut-il savoir à qui on va le dire, comment on va s'adresser à lui.
Ainsi le pape Pie XII s'adressait régulièrement aux corps de métiers, leur montrant leur valeur propre, leurs droits et leurs devoirs au sein de la grande famille humaine. Jamais il ne se lassait de s'informer exactement des intérêts des professions les plus simples. Les gens étaient souvent étonnés de voir à quel point il savait comprendre leurs préoccupations et leurs difficultés. Or. un jour, après que le pape s'était adressé aux bouchers, l'un d'eux déclare : « Saint Père, si je ne savais pas que votre profession est d'être pape, je croirais vraiment que vous avez été un jour boucher : vous connaissez si bien tout ce qui nous concerne ! ».
Et les frères, comment participent-ils à ces travaux ? Le Père Eugène, fondateur de notre couvent, va nous donner la réponse. Un jour, il disait à un frère :
« Mon frère, c'est vous qui prêchez !
– Mais mon Père, vous vous moquez de nous !
– Pas du tout ! Si vous n'étiez pas là pour faire la cuisine et nous soutenir dans les tâches matérielles, nous n'aurions pas le temps de préparer les sermons … ».
Petite chronique et fioretti
11-13 octobre. En face du couvent se déroule une session d'études sur la Sainte Vierge. Les exposés préparés par les Pères se succèdent à un rythme
intense. Les frères, ainsi qu'une trentaine de personnes de 1"extérieur, ont assisté aux conférences. 19-26 octobre. Pour la retraite annuelle, les Pères et les frères du couvent Saint-Antoine (dans le Gers) se joignent à nous pour une semaine, qui se termine par une prise d'habit : celle de Marcelo, notre postulant argentin, qui s'appelle désormais frère Marcel-Marie.
28 - 30 octobre. Avec quelques membres de la communauté du Gers, le Père Antoine parti-cipe au pèlerinage de Lourdes ; c'est en voiture qu'il s'y rend, bien entendu.
3 novembre. Le Père Crispin assure l'aumônerie du pèlerinage des guides aînées et scouts-routiers à Vézelay.
9-10 décembre. Deux Pères participent à un « Colloque mariai » à Lyon. Ce colloque dépasse largement le cadre de notre « session » d'octobre, puisque les conférenciers venaient de toute la France.
25 décembre. Noël. Après les sessions, colloques et pèlerinages, la fête de Noël vient nous distraire sainement et saintement. Pour y contribuer, nos frères, après la messe de minuit, représentent la pièce « Le puits de l'étoile ». tirée d'un conte de Noël .
Couvent Saint-François
Morgon
69910 Villié Morgon
Les personnes qui lisent ce numéro et qui désireraient les numéros précédents et les suivants peuvent nous le faire savoir et nous laisser leur adresse. Les Cloches Messagères expliquent nos activités et donnent des nouvelles du Couvent Saint-François et du Monastère Sainte-Claire de Morgon. N'hésitez pas à vous « abonner », c'est gratuit î
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