Sois apôtre

N°18 - 8 décembre 2023

Chère Philothée,

Que le Seigneur vous donne la paix !

       Vous connaissez certainement le maître ouvrage de Monseigneur Delassus, composé au début du 20e""-" siècle et intitulé : La Conjuration anti-chrétienne. Il retrace historiquement la façon dont les ennemis de l'Église et de la France s'y sont pris pour détruire la Chrétienté. Ce récit est passionnant à tous points de vue et il nous donne de belles leçons, car, comme vous le savez, l'histoire est maîtresse de vie. Essayons donc d'en tirer un enseignement pour nous encourager à la pratique constante et fidèle d'une parfaite modestie chrétienne.

       Dans un chapitre où il parle de l'influence grandissante de Satan sur le monde moderne, l'auteur cite un des plus hauts représentants du Spiritisme qui, lors d'un congrès international, en 1900, s'est exclamé en pleine séance générale : « C'est aux femmes que nous devons notre succès, et c 'est à juste titre qu'on dit que celui qui a les femmes pour lui est sûr de la victoire. Ce sont elles qui préparent les réussites par leur incessant apostolat » ... Aveu terrible ! Il nous révèle combien les ennemis de la société chrétienne ont d'intérêt pour vous, Philothée, et combien ils voudraient vous exploiter pour mieux atteindre leurs fins ; en particulier, ce qu'ils souhaitent, c'est de vous faire perdre cette pudeur naturelle qui vous caractérise, et qui vous constitue la gardienne attitrée des bonnes mœurs.

       Au 19e siècle, un membre de la Haute-Vente (Franc-Maçonnerie) écrivait dans une lettre à un de ses confrères : « J’entendais dernièrement un de nos amis rire d'une manière philosophique de nos projets, et nous dire : "Pour abattre le Catholicisme, il faut commencer par supprimer la femme ". Le mot est vrai clans un sens, mais puisque nous ne pouvons supprimer la femme, corrompons-la ! » (Vindice). Ces suppôts de Satan ont bien compris ce que dit le proverbe : « L'homme fait la loi, mais c 'est la femme qui fait les mœurs ». Ils savent très bien que dans la chrétienté, c'est la femme qui, le regard fixé sur Marie, maintient dans la famille et dans la société le parfum de la pureté. Aussi, leurs efforts pour faire tomber les chrétiennes dans l'immodestie et l'indécence ne datent pas d'aujourd'hui ! Ils veulent à tout prix, selon l'expression d'un franc-maçon, ministre de l'Instruction publique, « transformer les âmes féminines », les pervertir insensiblement...

       Monseigneur Delassus consacre aussi, dans son livre, un chapitre spécial à la corruption des mœurs. Au début du 20èmc siècle, il constate déjà : « On déploie en ce moment une activité et une ingéniosité incroyables pour amener les femmes - et les plus comme il faut - à se faire dorénavant habiller de la façon la plus indiscrète... C'est maintenant partout que ces missionnaires de la corruption, prêchent et opèrent ». Malheureusement, ils n'ont que trop réussi dans leurs projets, et bon nombre de femmes, par leurs tenues légères et immodestes, sont devenues elles-mêmes apôtres du vice, pour le malheur de la France et de l'Église.

       Vous comprenez donc, Philothée, que dans ce contexte, il importe de reprendre en main et de brandir hautement le flambeau de la décence chrétienne. Il n'est plus temps de se contenter d'une demi-vertu, mais il faut rayonner la pureté par une modestie parfaite et constante. Puisqu'il est vrai que « celui qui a les femmes pour lui est sûr de la victoire », alors rangez-vous résolument dans le camp de Notre-Seigneur, si vous voulez le voir régner sur notre patrie. Écoutez la voix du Pontife romain qui vous appelle à cette guerre sainte : « Femmes et jeunes filles catholiques, votre heure a sonné : la vie publique a besoin de vous ! » (Pie XII). Soyez apôtre du Christ-Roi par l'exemple de votre parfaite modestie !

Avec ma bénédiction.                                            « Je veux voir Marie ! »                                         Fra Modestino

NB : Le but de cette feuille n'est pas de rappeler le minimum de décence que l'Église exige de ses filles (jupe recouvrant les genoux et voile dans les lieux de culte), mais bien plutôt d'engager toutes les chrétiennes de bonne volonté (Philothée) à pratiquer et à promouvoir, avec constance et de tout leur pouvoir, une parfaite modestie, seule capable de mettre en échec les forces de corruption du monde moderne et de ramener partout un authentique esprit chrétien... (Concrètement : jupe au moins à mi-mollet, ni fendue, ni transparente).

       Une vraie et profonde vie intérieure (oraison, chapelet, lecture spirituelle, etc.…), par laquelle l'âme s'unit plus étroitement à Notre-Seigneur, rend la pratique de cette parfaite modestie comme naturelle : tout devient facile quand on aime !

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