Lettre aux amis de Saint François n° 2 - Capucins de Morgon

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Lettre aux amis de Saint François n° 2

Publié le 28/08/2024

     24 avril 1985 - Fête de St Fidèle de Sigmaringen

        Chers amis de Saint François,

      La liturgie, par les échos de ses « alléluia » nous garde dans la joie et la somptuosité des fêtes pascales. Si le Carême et l'austérité des jours saints nous replacent devant la Croix, la fête de Pâques et tout le temps pascal nous donnent de goûter par avance la suavité et la magnificence de la gloire.

    Le mystère de la Croix nous surprend sans cesse par l'excès de charité qu'il représente et c'est pourquoi les grands auteurs spirituels nous conseillent de méditer continuellement la passion de Notre Seigneur.

        Le mystère de la Résurrection nous donne l'espérance d'une nouvelle. Il nous montre combien la voie de Dieu est sûre et combien grande la récompense.

       C'est ce regard d'espérance que nous devons porter sur l'Église - cette Épouse si chère - qui vit aujourd'hui sa passion ; qui, de toute part, est maltraitée, bafouée, défigurée, non seulement par ses ennemis, mais encore par ceux-là même qui devraient la chérir.

        Cette Église, sortie du côté transpercé du Christ, ne doit-elle pas comme Lui ressusciter au jour voulu par Dieu ? Et ne voyons-nous pas surgir des élans généreux ? Ne voyons-nous pas à nouveau revivre une certaine jeunesse ? Les pèlerinages qui renaissent, les vocations qui fleurissent n'en sont-ils pas la preuve ?

       La liberté et la gloire de l'Église dépendent de chacun de nous. Quand nous prions, c'est l'Église qui prie ; quand nous grandissons dans la vertu, dans la charité, c'est l'Église qui s'élève.

       Vous savez, chers amis, combien Saint François aimait l'Église et la paix en son sein ; combien il a combattu pour briser les discordes et obtenir l'unité entre les hommes, les cités, les peuples. Il avait entendu retentir à ses oreilles comme un appel pressant cette prière de Jésus-Christ : « qu'ils soient un comme nous sommes Un ». Mais souvenons-nous bien combien il aimait prêcher la Vérité toute pure qui est la sœur jumelle de l'unité. En dehors de la Vérité, il n'y a donc pas d'unité et de paix possible en Dieu. Gardons ferme notre foi devant les assauts de l'ennemi qui se masque si bien. Ne cherchons pas la paix et l'unité à tout prix pour notre tranquillité, mais travaillons à l'obtenir pour l'honneur de Dieu et au prix de la Vérité et de la Charité.

      Le renouveau de l'Église, ne le cherchons pas dans la nouveauté ni dans le sentimentalisme comme le font ces esprits trompeurs qui prétendent avoir reçu des charismes nouveaux, mais espérons-le avec foi en regardant du côté du Christ et de la Tradition, c'est-à-dire en restant dans la catholicité.

       Dans ces sentiers ardus qui mènent au ciel, ne cheminons pas seuls, mais soutenons-nous mutuellement par la prière et les œuvres. Et quelle prière plus efficace que celle adressée à la Reine de tous les saints qui a vu couler le sang sur le bois de la Croix et à qui Jésus a dit en parlant de Saint Jean - et de nous avec lui - « Voici votre fils ».

        C'est Marie, la Vierge bénie ainsi constituée notre Mère, que nous invoquerons tout spécialement pour vous durant ce mois de mai, Elle la Bienfaitrice universelle des âmes.

VIE DE LA COMMUNAUTE

        Après cette journée si priante et familiale des "portes ouvertes", bien des événements...

  • 31 mai 1984 : Profession solennelle des frères Jean-Joseph et Crispin.

  • 9 juin 1984 : Les mêmes frères recevaient le sous-diaconat.

  • Durant toute l'année scolaire 1984 - 1985, trois frères quittent le cadre du couvent pour parfaire leurs études. C'est au séminaire St PIE X à Écône, où ils sont très bien accueillis, qu'ils peuvent suivre un enseignement thomiste de qualité tout en profitant de la liturgie traditionnelle à laquelle nous tenons tant. Grâce à cette solution provisoire mais nécessaire, le Père Eugène - le Père Gardien comme on dit chez nous - peut enfin "souffler" un peu. Il reste cependant qu'en plus de sa charge, il doit faire face à un courrier de ministre (ministre de Dieu, bien sûr).

  • 23 mars 1985 : Le frère Antoine était ordonné sous-diacre.

  • 25 mai 1985 : Sont prévues les ordinations au diaconat des frères Jean-Joseph et Crispin.

  • 29 juin 1985 : Le frère Crispin recevra l'ordination sacerdotale.

  • 30 juin 1985 à 10 h 30 : 1ère messe du frère Crispin à Morgon en la chapelle de notre couvent. A l'issue de la messe, le jeune prêtre donnera sa bénédiction, puis nous nous réunirons tous pour un pique-nique dans la campagne beaujolaise.

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