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Les Cloches Messagères n°2
Publié le 11/09/2024
Chers voisins et amis
Lorsque nous nous sommes quittés au mois de Mai (Voir le n°1 des Cloches Messagères), nous étions en train de remonter nous coucher après l'office des Matines auquel nous avait convié le fameux "tarabat". Il est à présent environ 1 h 45 (du matin !) et il est raisonnable de retourner dormir un peu pour achever notre nuit après ce temps consacré au Bon Dieu dans la Chapelle.
Certains de nos ancêtres capucins, très pieux et courageux, ne se recouchaient jamais après les Matines et continuaient leur journée "dans la foulée", ce qui leur ménageait de grandes journées de prière et de travail. Mais puisque nous sommes à l'époque des 35 heures et que nous n'avons pas la résistance physique de nos anciens, nous n'essayons pas de les imiter, sur ce point du moins.
Où dormons-nous ? C'est une question que vous vous êtes peut-être posée... Vous vous doutez bien que nous n'avons pas chacun un lit à baldaquin bien moelleux dans une chambre "3 étoiles" climatisée, avec salle de bains attenante et télévision dernier modèle ! Et vous avez raison. Disons cependant tout de suite que notre literie est relativement confortable. Mais jugez-en par vous-même et suivez-nous pour une visite guidée :
Nous avons chacun une chambre contrairement à certains ordres religieux où les membres de la Communauté prennent leur repos dans un dortoir commun. Notre chambre s'appelle une "cellule", terme très ancien par lequel on désignait l'habitation des ermites. Nos cellules n'ont rien à voir avec les grottes des ermites sinon qu'elles sont pour nous un lieu solitaire et paisible où nous pouvons nous reposer, lire, étudier, écrire et nous retrouver seul à seul avec le Bon Dieu. N'est-il pas écrit dans l'Évangile de saint Mathieu (chap. VI, 6) : « Chaque fois que tu pries, entre dans ta chambre, ferme la porte et prie ton Père qui est présent dans le secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le revaudra ». Notre cellule doit être notre petit paradis particulier. Mais commençons la visite.
Sur la porte de chaque cellule on peut lire le nom du Saint ou Bienheureux Capucin à qui la cellule est dédiée. Le mobilier intérieur est sobre : une simple table de bois, une chaise, un crucifix, quelques images ou petits tableaux, une étagère pour ranger livres, notes de lecture ou de cours et courrier. Pas de lampe de chevet ni de lustre mais une simple ampoule électrique au plafond. Un petit bénitier, rempli deux fois par mois d'eau bénite, est accroché près de la porte. Enfin une paillasse, c'est notre lit de capucin et en voici la description : une grosse planche montée sur deux petits tréteaux sert de sommier, notre matelas est une grande housse de tissu remplie de paille (d'où le nom de "paillasse") ou de feuilles de maïs et couverte d'un drap. Ajoutez à cela un oreiller et des couvertures, vous avez notre paillasse et le tour de notre cellule s'achève.
Nous sommes loin de l'austérité de la cellule de saint Pierre d'Alcantara, le fameux franciscain espagnol du XVIème siècle. Celui-ci, au dire de sainte Thérèse d'Avila qui l'a bien connu, n'a jamais dormi, durant quarante ans, de jour ou de nuit, plus d'une heure et demie. Le temps de repos qu'il accordait à la nature, il le prenait assis, la tête appuyée contre un morceau de bois fixé dans le mur. Sa cellule n'avait que quatre pieds et demi de long (soit moins d'un mètre cinquante) ! Une autre cellule célèbre est celle de saint Léopold de Castelnovo, prêtre capucin mort à Padoue en 1942. On l'a appelée la "cellule-confessional" du P. Léopold parce qu'il y a confessé des centaines de milliers de personnes. Cette cellule est devenue un lieu de pèlerinage célèbre. Dès 1964, cent trente quatre volumes de 1000 pages chacun ont été écrit par les visiteurs de la cellule de saint Léopold. Après cette visite guidée à Morgon, en Espagne et à Padoue, il est temps de prendre du repos jusqu'au prochain réveil prévu à... oui, cette fois-ci, anticipons sur le numéro suivant des Cloches, car autrement nous aurons l'impression de ne pas avancer... le prochain réveil est prévu à 4 h 25, mais de quelle manière ? c'est ce que nous verrons au numéro 3. |
Salutation à la Vierge, de Saint François d’Assise
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Assomption de Notre Dame
« Salut, Dame sainte, Reine très sainte, Mère de Dieu, ô Marie et Vierge perpétuellement choisie par le très saint Père du Ciel, consacrée par Lui comme un temple avec son bien aimé Fils et l'Esprit Paraclet ; Vous en qui fut et demeure toute plénitude de grâce et Celui qui est tout bien. Salut, Palais de Dieu ! Salut, Tabernacle de Dieu ! Salut, Maison de Dieu ! Salut Vêtement de Dieu ! Salut, Servante de Dieu ! Salut, Mère de Dieu ! »
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