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Le respect
Publié le 14/07/2025

N°12 - 8 décembre 2022
Chère Philothée,
Que le Seigneur vous donne la paix !
Jamais, peut-être, autant qu’aujourd’hui, le monde n’a poussé les femmes à l’orgueil. Mais ce qui est paradoxal, c’est qu’en promouvant des modes féminines immodestes, voire indécentes, il fait perdre aux femmes le respect qu’elles se doivent à elles-mêmes et, par conséquent, le respect et l’estime que les hommes devraient avoir à leur égard. Peut-être que ceux-ci n’iront pas jusqu’à leur manifester du mépris publiquement (quoique…), mais n’imaginez pas qu’ils les respecteront dans leurs pensées ni dans leurs discussions.
L’Église, au contraire, a toujours prêché aux femmes l’humilité et la modestie, à l’instar de saint Paul, qui recommande aux épouses la soumission à leurs maris et exige de toutes la réserve et la discrétion dans les assemblées chrétiennes, ainsi que le port du voile à l’église. Mais, là encore, nous sommes en face d’un curieux paradoxe, car personne n’a autant mis la femme sur un piédestal que l’Église, qui reconnaît en elle non l’esclave, mais la digne compagne et associée de l’homme dans la vie familiale et sociale ; non un objet de plaisir, mais une aide précieuse pour transmettre la vie humaine avec toutes ses valeurs morales et spirituelles. Mieux encore, l’Église voit en toute femme, au moins potentiellement, une image de Notre-Dame, Épouse de Dieu et Mère du Christ, Mère aussi de toute l’humanité rachetée dont Il est le Chef.
Alors, de qui serez-vous la fille, Philothée : du monde ou de l’Église ?... Pour vous aider dans votre choix, écoutez cette histoire. Un jour, un petit bonhomme de cinq ans, qui jouait avec des camarades de son âge, tomba malencontreusement dans un bourbier, s’y enfonçant jusqu’au cou. La tête elle-même risquait bientôt de disparaître dans cette fange, lorsqu’une belle Dame, noblement vêtue et souriante, apparut aux yeux du malheureux et tendit aimablement sa main pour l’arracher au péril. L’enfant retira alors son bras de la boue et approcha sa menotte, dans un geste d’espoir. Mais, tout à coup, il se ravisa et se fit hésitant : cette Dame était si noble, si belle et si pure : comment pourrait-il se permettre de la toucher avec sa main toute sale ? En aucun cas, il n’aurait voulu la souiller : plutôt mourir !... Alors, résolument, notre bonhomme replongea son bras dans la fange. La belle Dame disparut, mais, bientôt, un homme qui passait par là aperçut le petit et le sauva du danger. L’enfant en question, c’était le futur saint Jean de la Croix, et je pense que vous avez deviné qui était la belle Dame.
Si je vous raconte cette histoire, Philothée, c’est pour vous faire bien comprendre que plus vous vous respecterez vous-même, en imitant la noble et parfaite modestie de Notre-Dame, plus les hommes auront de vous une haute estime, et plus aussi ils vous manifesteront, en public comme en privé, un profond respect. On raconte dans la vie de sainte Jeanne d’Arc que sa tenue toujours modeste et la pureté qui brillait sur son visage (les deux vont de pair) en imposaient aux soldats, faisaient taire chez eux toute mauvaise conversation et leur inspirait la honte du vice et l’amour de la vertu.
Par ailleurs, je ne vous cache pas que, lorsqu’on croise une femme vêtue dignement et chrétiennement, il n’y a aucune difficulté à lui dire : « Bonjour madame » ou « mademoiselle ». En revanche, en passant près d’une personne indécente (jupe courte, pantalon, …) ou même simplement légère (jupe au genou…), on se sent plus naturellement porté à lui dire : « Salut ! », d’une façon triviale, à la tutoyer et à l’appeler par son petit nom… C’est un fait !
Alors, Philothée, qui choisissez-vous : Ève ou Marie ? Marie, j’espère. Marie, la femme innocente et sans tache de péché, la femme dans toute sa noblesse et dans tout le rayonnement de sa bonté ! Oui, imitez Marie, et je peux vous le promettre, vous aiderez l’humanité à sortir du bourbier de la corruption dans lequel elle est prête de se noyer.
Avec ma bénédiction. « Je veux voir Marie ! » Fra Modestino
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NB : Le but de cette feuille n’est pas de rappeler le minimum de décence que l’Église exige de ses filles (jupe recouvrant les genoux et voile dans les lieux de culte), mais bien plutôt d’engager toutes les chrétiennes de bonne volonté (Philothée) à pratiquer et à promouvoir, avec constance et de tout leur pouvoir, une parfaite modestie, seule capable de mettre en échec les forces de corruption du monde moderne et de ramener partout un authentique esprit chrétien… (Concrètement : jupe au moins à mi-mollet, ni fendue, ni transparente).
Une vraie et profonde vie intérieure (oraison, chapelet, lecture spirituelle, etc…), par laquelle l’âme s’unit plus étroitement à Notre-Seigneur, rend la pratique de cette parfaite modestie comme naturelle : tout devient facile quand on aime !
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Pour : - réclamer les numéros du Sicut Lilium qui vous manquent ;
- faire part de vos commentaires sur le contenu de cette page ;
- demander plus de détails pratiques sur la parfaite modestie chrétienne ;
Vous adresser à… Fra Modestino
Couvent Saint-François / 78, passage de la Morcille / 69910 Villié-Morgon (France)
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