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Notre formation cléricale
Les Ordres sacrés
Tonsure – 1ère année à Morgon
1ers Ordres mineurs – 2nde année à Morgon
2nds Ordres mineurs – 3ème année à Morgon
Sous-Diaconat et Diaconat – 5ème année à Morgon
Sacerdoce – 6ème année à Morgon
Les études cléricales
Propédeutique – 1ère année de profession, à Aurenque
Philosophie – trois 1ères années à Morgon
Théologie – 4ème à 7ème année à Morgon
Le Scolasticat
Après avoir reçu la « formation initiale » religieuse du Novicat et de l’année préparatoire aux études au couvent Saint Antoine (Gers), le jeune capucin de rend à la Maison Mère, le couvent Saint François (Beaujolais), pour y effectuer ses études sacerdotales, à savoir : trois années de philosophie puis quatre de théologie.
Dans notre Ordre, les couvents d’études s’appellent Scolasticats (équivalents des Séminaires pour le clergé séculier), en raison de la méthode employée, qui n’est autre que celle commandée depuis des siècles par l’Église romaine : la méthode scolastique, dont le Maître incontesté et vénéré est Saint Thomas d’Aquin. Nos Constitutions (document officiel qui explicite la Règle) nous le recommandent, avec le Docteur séraphique, Saint Bonaventure, son contemporain.
Les Ordres majeurs : le Diaconat
Son nom vient du grec « diakonos : serviteur. » L’institution de cet Ordre est mentionnée dans le Nouveau Testament : les diacres avaient surtout pour fonction d’administrer les biens temporels de l’Église et de distribuer les aumônes aux nécessiteux, afin que les Apôtres et les Évêques puissent vaquer plus librement à la prière et à la prédication.
Ils reçoivent le pouvoir de porter la Sainte Eucharistie, de prêcher officiellement au nom de Dieu, de toucher les saintes huiles, de baptiser solennellement, pour une juste cause, et de bénir le repas. Ils assistent aussi le prêtre ou l’évêque, à sa droite, pendant la célébration de la Messe solennelle.
La Tonsure cléricale
Le premier pas dans la vie d’un futur prêtre est la Tonsure cléricale. Il ne s’agit pas d’un Ordre à proprement parler, mais d’une étape imposée par le Droit canonique de l’Église catholique, afin de faire entrer officiellement le candidat dans la hiérarchie. Il devient alors « clerc » au sens propre : il n’est plus classé parmi les simples fidèles, dits « laïcs » et reçoit la permission habituelle de toucher les vases consacrés et les linges les plus sacrés qui sont à l’usage du prêtre.
Sa vie est désormais réservée au service de Dieu, mais plus spécifiquement au service des prêtres et des évêques dans leurs fonctions ministérielles. Pour marquer cette consécration, l’évêque coupe aux tonsurés cinq mèches de cheveux ; ce geste symbolise le renoncement au monde et à ses vanités, pour ne désirer comme héritage que la part que le Seigneur nous réserve dans le Ciel, à savoir Dieu lui-même.
Les Ordres Mineurs
La Tradition liturgique de la Sainte Église catholique fait progresser ses clercs avec prudence et lenteur vers le sommet du sacerdoce. Elle les admet d’abord au rang de Portier : celui qui surveille l’entrée, ouvre et ferme, sonne les cloches, admet ou rejette les dignes ou les indignes de la nef de l’église. Puis au rang de Lecteur : leur permettant de lire la Sainte Écriture officiellement à certaines occasions et d’enseigner le catéchisme.
Ensuite ils montent au rang d’Exorciste : afin de chasser les démons des possédés ou des lieux infestés par des prières spéciales (dans la discipline actuelle, cette fonction est réservée à un prêtre du diocèse désigné par l’évêque). Enfin, le plus noble des Ordres mineurs, celui d’Acolyte, les admet au service immédiat du prêtre pendant la Messe, lui répondant et lui apportant le matériel dont il a besoin.
Les Ordres majeurs : le Sous-Diaconat
Exercés et éprouvés sous le regard vigilant des Supérieurs, les aspirants se trouvent alors devant l’obligation de choisir définitivement le célibat, avant de pouvoir être promus à la dignité de Sous-Diacre. Ils peuvent alors assister le célébrant, à sa gauche, pendant la Messe solennelle et chanter l’Épître ; ils ont aussi la charge spéciale de purifier les linges d’autel.
Les Ordres majeurs : le Sacerdoce
C’est l’aboutissement ardemment désiré par tout étudiant de Séminaire ou de Scolasticat : pouvoir célébrer le Saint Sacrifice de la Messe, s’unir de façon réelle mais mystérieuse à la Passion du Sauveur.
A la veille de son ordination, le futur prêtre doit se rappeler ; pour ne pas reculer devant la redoutable responsabilité qu’il va accepter ; que ses années de préparation ont été accomplies sous le regard de Maîtres expérimentés et vigilants, et que ça n’est pas lui qui a choisi seul cette voie, mais Notre-Seigneur lui même, qui l’a choisi. L’appel officiel du Pontife n’en est que la confirmation.
L’ordination donne au prêtre le pouvoir et le devoir de consacrer la sainte Eucharistie, de remettre les péchés par l’absolution, de prêcher officiellement au nom de Dieu, d’administrer ordinairement le baptême et l’extrême-onction, enfin de témoigner au nom de l’Église du consentement des époux lors du mariage.
Il se doit, par conséquent, comme tout clerc mais combien plus de titres, de mener une vie la plus studieuse et vertueuse possible, avec la grâce de Dieu. C’est pourquoi, dans le monde dépravé dans lequel nous vivons, il a besoin plus que jamais des prières ferventes du peuple fidèle et des âmes consacrées.