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Sicut Lilium n°2
Publié le 28/08/2024
Numéro 2 - 25 mars 2021
PLAIRE A QUI ?
Chère Philothée
Que le Seigneur vous donne la paix !
S'il y a une tendance bien ancrée dans le cœur de la femme — et la chrétienne n'échappe pas à la règle — c'est certainement le désir de plaire. Est-ce que ce désir est mauvais en soi ? Il ne semble pas. Seulement, il convient de le régler, de le soumettre à la raison et aux lumières de la foi, sans quoi il devient source de beaucoup de désordres et un obstacle de taille à la sanctification.
Mettons donc an peu d'ordre dans cette affaire... Vous êtes sensible, Philothée, au regard que l'on porte sur vous ? Pensez que le premier qui vous regarde, et qui vous regarde sans cesse avec amour, c'est Dieu lui-même. S'il y a quelqu'un à qui vous devez chercher à plaire, c'est bien à lui, puisqu'il vous faut l'aimer par-dessus tout et de tout votre cœur. Voilà la règle d'or qui doit éclairer et guider toute chrétienne dans la façon de s'habiller. Voilà le premier principe qui doit précéder toute autre considération.
Quand, au lieu de se soucier d'abord de plaire à Dieu, une chrétienne s'inquiète de plaire aux hommes, ou tout simplement de se plaire à elle-même en suivant ses goûts, alors, l'inévitable se produit : cédant — sans se l'avouer, d'ailleurs — à la vanité, elle se permet des entorses notables à la pudeur et à la modestie ; elle se conforme — plus ou moins, mais toujours trop — au milieu qui l'entoure, c'est-à-dire au monde déchristianisé, elle inocule dans l'Église un esprit contraire à la pureté de l'Évangile, au détriment des âmes, pour qui elle devient un objet de scandale. « Si je cherchais à plaire aux hommes [sans me soucier de plaire avant tout à Dieu], disait saint Paul, je ne serai plus le serviteur du Christ. »
Mais que se passe-t-il, au contraire, lorsqu'une chrétienne veut plaire d'abord et avant tout à Dieu ? Elle adopte alors sans difficultés les exigences de la parfaite modestie, car la charité qui l'anime lui rend ce joug suave et ce fardeau léger. Dieu, qui habite en son âme, la revêt de sa propre beauté, qui transparaît — non dans ses sveltes mollets, mais — dans la clarté innocente et bienfaisante de son visage. En elle, tout est en ordre et harmonieux, parce que le spirituel domine et règle le physique, le surnaturel élève la nature. Sans l'avoir trop recherché, elle plaît beaucoup aux hommes — du moins aux bons chrétiens — car ce qui plaît à Dieu plaît aussi à ceux qui l'aiment dans toute la sincérité de leur cœur.
Et maintenant, portez vos regards, Philothée, sur la Très Sainte Vierge, puisque l'Église vous l'offre pour parfait modèle. Son cœur immaculé n'a jamais voulu plaire qu'à Dieu, sans se soucier de l'opinion du monde. Elle ne cherchait pas à paraître aux yeux des hommes, et c'est pourquoi le regard de Dieu s'est posé sur elle : « Respexit humilitatem ancillœ suœ ! Il a regardé la petitesse de sa servante ! »
Elle qui ne pensait qu'à s'effacer modestement, Dieu l'a élevée de mille manières : « Fecit mihi magna qui potens est ! Le Tout-Puissant a fait en moi de grandes choses ! » Et depuis vingt siècles, l'Église ne cesse de louer et de chanter sa divine beauté : « Tota pulchra es, Maria! Vous êtes toute belle, ô Marie ! » Le parfum de sa pureté virginale et de sa douceur maternelle attire et ravit le cœur de tous les hommes, leur inspirant la vertu et les orientant vers le Ciel : « Post te curremus, in odorem unguentorum iuorum ! Nous courons à l'odeur de vos parfums ! »
Alors, Philothée, que vous dirai-je ? ... Contemplez Marie, aimez Marie, imitez Marie ! ... Tâchez, comme elle, de plaire à Dieu, observez pour son amour une parfaite modestie et, croyez-le bien, « le reste vous sera donné par surcroît ! »
Avec ma bénédiction.
« Je veux voir Marie ! »
Fra Modestino
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NB :
Le but de cette feuille n’est pas de rappeler le minimum de décence que l’Église exige de ses filles (jupe recouvrant les genoux et voile dans les lieux de culte), mais bien plutôt d’engager toutes les chrétiennes de bonne volonté (Philothée) à pratiquer et à promouvoir, avec constance et de tout leur pouvoir, une parfaite modestie, seule capable de mettre en échec les forces de corruption du monde moderne et de ramener partout un authentique esprit chrétien… (Concrètement : jupe au moins à mi-mollet, ni fendue, ni transparente).
Une vraie et profonde vie intérieure (oraison, chapelet, lecture spirituelle, etc…), par laquelle l’âme s’unit plus étroitement à Notre-Seigneur, rend la pratique de cette parfaite modestie comme naturelle : tout devient facile quand on aime !
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Pour :
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- demander plus de détails pratiques sur la parfaite modestie chrétienne ;
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Vous adresser à…
Fra Modestino
Couvent Saint-François
78, passage de la Morcille
69910 Villié-Morgon (France)
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