Lettre aux amis de Saint François n°3 - 1986 - Capucins de Morgon

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Lettre aux amis de Saint François n°3 - 1986

Publié le 26/09/2024

En la Fête du Saint Nom de Jésus

Chers amis de Saint François,

           Tout enflammé par la venue du Sauveur parmi nous et le cœur encore plein des joies communiquées par le saint temps de Noël, notre regard et nos désirs s'arrêteront aujourd'hui sur l'imposition de ce doux nom à l'Enfant Dieu : JÉSUS.

Laissons tout d'abord l'honneur à St Bernardin de Sienne, grand apôtre Franciscain et tout dévoué à ce Saint Nom, en faire l'éloge :

« O Nom de Jésus, s'écrie-t-il dans un de ses sermons, Nom élevé au-dessus de tout nom, Nom triomphal, joie des anges, allé­gresse des justes, effroi de l'enfer ; en vous repose toute l'espérance du pardon, toute l'espérance de la grâce, toute l'espérance de la gloire. O Nom très doux, de vous nous viennent la rémission du péché, le renouvellement de la vie ; vous remplissez nos âmes de délices divins, vous en éloignez les vaines imaginations. O Nom gracieux, par vous la profondeur des miracles se dévoile à nos regards nos cœurs s'enflamment du céleste amour, ils deviennent forts dans le combat, ils échappent à tout péril. O Nom glorieux, Nom délectable, Nom admirable, Nom digne de notre vénération, Nom plein de douceur de Jésus notre roi vous transportez au-dessus de cette terre, par l'abondance des grâces, vous ravissez de telle sorte jusqu'aux divines hauteurs les âmes de vos fidèles, que tous ceux qui vous sont dévoués trouvent en votre vertu le salut et la gloire. »

Plus que jamais ce Saint Nom doit être toute notre espérance. Déjà St Paul dans son épître aux Philippiens nous en donne le compliment :

« Aussi Dieu l'a-t-il exalté et lui a-t-il donné le Nom qui est au-dessus de tout nom pour que tout, au Nom de Jésus s'agenouille, au plus haut des cieux, sur la terre et dans les enfers et que toute langue proclame de Jésus-Christ qu'il est Seigneur à la gloire de Dieu le Père. »

Rien qu'à entendre prononcer ce Nom, particulièrement en ce temps de la Nativité, notre cœur doit se sentir comblé de joie et de paix ; en effet Jésus est notre Ciel ici-bas il est pour tous les hommes la Porte de la Vie Éternelle. Aucun autre Nom ne leur a jamais été donné par lesquels ils puissent être sauvés. Aussi à toutes nos questions, à tous nos problèmes, répondons par Jésus, résolvons toute chose par ce Saint Nom de Jésus. C'est ainsi que nous aurons réponse à tout. Il est la clé de toute difficulté, dans n'importe quel ordre que l'on se trouve, matériel, physique, intellectuel, spirituel, moral, religieux ; alors avec quelle confiance ne devons-nous pas le prononcer, attendant tout de Lui ! Combien il doit être gravé au fond de nos cœurs, combien en toutes occasions et dans les diverses circonstances de notre vie il doit être sur nos lèvres ! Et la charité du Nom de Jésus sachons la donner à autrui, à tout homme de toute race ou religion, puisqu'on ne peut lui accorder de plus grand bien si ce n'est lui parler de ce Saint Nom, puisque Lui Seul est vraiment tout aimable.

St Bernardin de Sienne et St Léonard de Port Maurice, afin d'ancrer cette dévotion dans les cœurs des fidèles, les encouragent à marquer ce Saint Nom sur les portes de leurs maisons, à le porter sur eux : pourquoi ne pas faire de même en ce temps et ce siècle de per­dition ? En ces jours où Jésus et son doux Nom sont méconnus et méprisés ? Il a été, est et sera jusqu'à la fin des siècles l'Universel Sauveur et Celui à qui tout pouvoir a été donné au ciel et sur la terre. Il était hier tout-puissant, il est aujourd'hui encore tout-puissant, il sera demain et à jamais toujours tout-puissant alors : JÉSUS ! JÉSUS ! JÉSUS ! sans jamais se lasser.

          Pour conclure donnons un exemple de l'efficacité tout à fait extraordinaire de la dévotion de ce Saint Nom.

         Saint Jean de Capistran, autre grand apôtre Franciscain, tra­vailla lui aussi ardemment à répandre la dévotion au Saint Nom de Jésus. En 1455, Mahomet II à la tête des troupes Turques, menaçait d'envahir la Hongrie catholique. Notre Saint voyant le danger pour la foi, à cause de l'éventuel envahissement des musulmans de ce pays catholique, travailla de toutes ses forces à réunir les princes chrétiens pour préparer la Guerre Sainte. Mais sa souffrance fut grande quand il vit leur manque de foi : beaucoup n'étaient pas disposés à prendre les armes matérielles pour défendre cette foi. Mais, ce qu'il redoutait encore plus c'était que les Hongrois fissent une trêve avec les infidèles, il préférait de loin le combat en armes à une paix qui mettrait en danger la foi du Peuple Hongrois. Dans le premier cas, en effet, si les combattants perdaient leur vie pour la foi, ils iraient tout droit au ciel ; dans le second cas si les Hongrois étaient sous domination musulmane, grand devenait le risque d'apostasie pour ce peuple. Alors notre saint redoubla de courage et prêcha la croisade ; des miracles sans nombre venaient appuyer son entreprise. Il se rendit lui-même sur les lieux du combat à Belgrade. L'armée soulevée était peu nombreuse, inhabile à l'art de la guerre et bien mal armée, il exhorte les troupes à se défendre avec courage jusqu'au martyre, et l'incite surtout à invoquer et acclamer sans cesse le Nom de Jésus. Le combat a lieu : les infidèles, à cause de leur nombre et de leur armement, ont le dessus mais, la bataille une fois bien engagée, selon la technique de notre bon Père Jean de Capistran, des troupes nouvelles viennent au secours des croisés et l'ennemi contre toute attente est repoussé. Notre Saint ne cessait d'implorer et d'invoquer le Saint Nom de Jésus. Les Musulmans, épouvantés, fuient en criant « Retirons-nous car le Dieu des chrétiens combat pour eux ». Suite à cela, Notre Saint sortit de la ville précédé de son étendard, et marcha à la tête des Croisés acclamant avec lui le Nom de Jésus, vers le camp des infidèles : de nouveau c'est le combat et une nouvelle débâcle pour l'armée du Croissant, taillée en pièces. Plus tard, on interrogea des prisonniers sur le pourquoi de leur défaite et de leur fuite : ils répondirent qu'ils avaient été terrifiés en entendant dans les airs des voix mystérieuses qui acclamaient le Nom de Jésus.

          Alors comment ne pas s'écrier : Vive le Nom de Jésus ! Seul Nom qui ait été donné aux hommes par lequel ils puissent être sauvés !

Fr. Antoine - Gardien du couvent

VIE DE LA COMMUNAUTÉ :

       De nombreux événements se sont échelonnés sur toute l'année 1986 :

Les Ordinations d'abord :

  • au mois de mars le Frère Maximilien-Marie était ordonné Sous-Diacre.
  • au mois de mai le Frère Antoine était ordonné Diacre.
  • enfin le 27 juin les Frères Jean-Joseph et Antoine recevaient l'ordination sacerdotale, grâce inestimable pour notre Couvent.

Nous devons, à ce sujet, beaucoup de prières, de reconnais­sance, et de remerciements à son Excellence Monseigneur Marcel Lefebvre, à qui après Dieu et la Sainte Église, nous devons ces grâces d'Ordinations.

Suite à cela il y a eu les Premières Messes; à Morgon et Flavigny (Monastère des Petites Sœurs de St François) pour le R.P. Jean-Joseph, à Perpignan et Fleurance pour le R.P. Antoine. Le Frère Maximilien-Marie est revenu d'Ecône, où il continue ses études, au début du mois de Décembre pour faire Profession solennelle en la Fête de l'Immaculée Conception ; très belle journée qui se termina par la consécration de notre Ordre au Cœur Douloureux et Immaculé de Marie.

 Mais ce n'est pas fini. Le R.P. Eugène se trouvant maintenant bien entouré de prêtres, songeant à un peu de repos bien mérité, a décidé au mois d'Août de laisser la Direction de la Communauté à un autre Père. Le scrutin des élections a nommé pour 3 ans : R.P. Antoine Gardien du Couvent et R.P. Crispin, Vicaire. C'est pour la fête de Ste Claire qu'à eu lieu ce changement.

Des jeunes gens généreux sont venus goûter à la Vie Capucine et donc ont grossi notre nombre, une prise d'habit a déjà eu lieu, d'autres sont en perspective.

 

LE PROJET DES CLARISSES

         Les desseins du Bon Dieu nous laissent entrevoir plus que de grandes espérances :

         S'il y eut une période morte où rien ne semblait affermir cette éventuelle fondation, aujourd'hui il en est autrement ; une religieuse de cet ordre veut bien travailler, avec notre collaboration, à la formation de jeunes filles qui feront revivre cet ordre selon sa tradition propre et celle de l’Église, ceci avec l'encouragement de Son Excellence Monseigneur Lefebvre. 

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